Face à la raréfaction du foncier et à l’envolée des prix de l’immobilier, l’optimisation de l’espace existant devient une priorité pour de nombreux propriétaires. La surélévation des combles, qui consiste à rehausser la toiture pour créer un véritable étage supplémentaire, s’impose comme une solution ingénieuse pour augmenter la surface habitable sans modifier l’emprise au sol de la maison. Cette opération complexe, mais rentable, permet de transformer un grenier perdu en pièces de vie lumineuses et fonctionnelles.
Table des matières
Les raisons de surélever les combles
Plusieurs facteurs motivent les propriétaires à se lancer dans un projet de surélévation. Au-delà du simple gain de place, cette démarche répond à des besoins d’évolution du foyer et représente un investissement immobilier stratégique.
Gagner en surface habitable sans déménager
L’argument principal est sans conteste l’ajout de mètres carrés. L’arrivée d’un enfant, le besoin d’un espace de télétravail ou simplement l’envie de pièces plus spacieuses pousse à envisager des solutions d’agrandissement. La surélévation permet de créer :
- Une ou plusieurs chambres supplémentaires.
- Une suite parentale avec dressing et salle de bains privative.
- Un bureau calme et isolé du reste de la maison.
- Une salle de jeux pour les enfants ou une salle de cinéma.
Cette option évite les tracas et les coûts liés à un déménagement, tout en permettant de rester dans un quartier apprécié. Il est alors possible d’aménager un véritable espace de travail avec un mobilier adapté, comme un bureau ergonomique.
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Valoriser son patrimoine immobilier
Augmenter la surface habitable d’un bien immobilier a un impact direct et positif sur sa valeur. Une surélévation bien réalisée peut entraîner une plus-value significative lors de la revente. C’est un investissement qui améliore non seulement le confort de vie au quotidien mais aussi la valeur patrimoniale de la maison. Les acheteurs potentiels sont souvent séduits par les volumes généreux et les espaces supplémentaires créés, qui se distinguent des biens standards sur le marché.
Moderniser l’aspect extérieur de la maison
La surélévation est également l’occasion de repenser l’esthétique de la maison. Le rehaussement de la toiture et la création de nouvelles façades permettent d’intégrer des matériaux contemporains et d’apporter une touche de modernité. Un bardage en zinc ou en bois composite, par exemple, peut transformer radicalement l’apparence d’une construction traditionnelle, comme une maison des années 1950, en lui donnant un style plus actuel et design.
L’attrait d’un tel projet est donc indéniable, mais avant de se lancer, il est fondamental de se pencher sur le cadre légal qui régit ce type de travaux.
Les démarches administratives à prévoir
Un projet de surélévation ne s’improvise pas. Il est strictement encadré par la loi et nécessite l’obtention d’autorisations d’urbanisme. Une anticipation rigoureuse de ces démarches est la clé pour éviter les retards et les complications.
Consulter le plan local d’urbanisme (PLU)
La première étape consiste à se rendre à la mairie de sa commune pour consulter le plan local d’urbanisme (PLU) ou tout autre document d’urbanisme en vigueur. Ce document fixe les règles de construction sur le territoire communal : hauteur maximale des bâtiments, aspect extérieur, matériaux autorisés, etc. Dans certaines zones, comme les secteurs sauvegardés ou à proximité de monuments historiques, les contraintes sont encore plus strictes et l’avis de l’architecte des bâtiments de France (ABF) est requis.
Déclaration préalable de travaux ou permis de construire ?
Le type d’autorisation nécessaire dépend de la surface de plancher créée et de la surface totale de la maison après travaux. Il est impératif de bien calculer la surface créée pour savoir quelle procédure engager. Le recours à un architecte est souvent indispensable pour monter le dossier et garantir sa conformité.
| Surface créée | Surface totale après travaux | Autorisation requise | Recours à un architecte |
|---|---|---|---|
| Moins de 40 m² (en zone urbaine d’un PLU) | Moins de 150 m² | Déclaration préalable de travaux | Non obligatoire |
| Plus de 20 m² (ou 40 m² en zone U) | Peu importe | Permis de construire | Obligatoire si la surface totale dépasse 150 m² |
| Peu importe | Plus de 150 m² | Permis de construire | Obligatoire |
Le délai d’instruction est généralement de deux mois pour un permis de construire et d’un mois pour une déclaration préalable. Ces délais peuvent être prolongés si le projet se situe dans un secteur protégé.
Une fois les autorisations obtenues et les contraintes réglementaires comprises, il convient de s’intéresser aux différentes solutions techniques pour réaliser concrètement le rehaussement de la toiture.
Les techniques de surélévation adaptées

Le choix de la méthode de surélévation dépend de plusieurs facteurs : la structure existante de la maison, le budget, les contraintes du PLU et les préférences esthétiques. Chaque technique présente ses propres avantages et inconvénients.
La surélévation à ossature bois
C’est la technique la plus répandue pour les surélévations. La structure en bois est légère et rapide à monter. Les murs sont préfabriqués en atelier, ce qui réduit considérablement la durée du chantier et les nuisances pour le voisinage. La légèreté du bois permet souvent de s’affranchir de coûteux travaux de renforcement des fondations. De plus, le bois est un excellent isolant naturel, ce qui contribue à la performance énergétique du nouvel étage.
La surélévation maçonnée classique
Cette méthode traditionnelle consiste à monter les nouveaux murs en parpaings, en briques ou en béton cellulaire. Elle offre une grande robustesse et une excellente inertie thermique. Cependant, elle est plus lourde que l’ossature bois, ce qui peut nécessiter de renforcer la structure porteuse de la maison existante. Le chantier est également plus long et plus dépendant des conditions météorologiques.
Le changement de pente de la toiture
Lorsque la hauteur sous plafond est insuffisante mais que le PLU autorise une modification de la toiture, le changement de pente est une alternative intéressante. Cette technique consiste à déposer la charpente existante pour la remplacer par une nouvelle, avec une inclinaison plus forte. Cela permet de dégager un volume habitable suffisant dans les combles sans pour autant rehausser les murs périphériques. C’est une solution souvent moins coûteuse qu’une surélévation complète.
La sélection de la technique la plus appropriée aura une incidence directe sur le coût global du projet, un aspect qu’il est crucial d’anticiper avec précision.
Le budget nécessaire pour une surélévation
Le coût d’une surélévation est très variable. Il dépend de la technique choisie, des matériaux, du niveau de finition souhaité et de la complexité du chantier. Il est essentiel d’établir un budget détaillé pour éviter les mauvaises surprises.
Les facteurs influençant le prix
Plusieurs éléments viennent moduler le coût final des travaux. Il faut notamment prendre en compte :
- La surface à créer : le prix au mètre carré est souvent dégressif avec l’augmentation de la surface.
- L’état de la structure existante : des fondations ou des murs porteurs à renforcer engendreront des surcoûts importants.
- L’accessibilité du chantier : une maison enclavée ou difficile d’accès compliquera la logistique et augmentera les frais.
- Le type d’aménagement intérieur : la création de pièces d’eau (salle de bains, cuisine) est plus onéreuse que celle de chambres ou d’un bureau.
Estimation des coûts par technique
Pour donner un ordre de grandeur, voici une estimation des prix moyens constatés sur le marché. Ces tarifs incluent la structure, l’isolation, la couverture, les menuiseries extérieures et un aménagement intérieur de base.
| Technique de surélévation | Prix moyen au m² (hors finitions complexes) |
|---|---|
| Changement de pente de toiture | 1 500 € à 2 500 € |
| Surélévation à ossature bois | 1 800 € à 3 000 € |
| Surélévation maçonnée | 2 000 € à 3 500 € |
Il est fortement recommandé de demander plusieurs devis détaillés à des entreprises spécialisées pour comparer les offres et choisir le meilleur rapport qualité-prix.
Une fois le budget défini et le financement sécurisé, le projet peut entrer dans sa phase la plus concrète : le déroulement du chantier.
Les étapes du chantier de surélévation
Un chantier de surélévation est une opération technique qui se déroule en plusieurs phases distinctes. Une bonne coordination entre les différents corps de métier est essentielle pour garantir le respect des délais et la qualité de l’ouvrage.
La phase de préparation
Avant même le premier coup de pioche, une étude technique approfondie de la structure existante est réalisée par un bureau d’études. Cette analyse permet de valider la capacité du bâtiment à supporter le poids du nouvel étage et de définir les éventuels renforts nécessaires. C’est aussi à ce moment que les plans d’exécution détaillés sont finalisés.
Le déroulement des travaux
Le chantier se décompose généralement de la manière suivante :
- La dépose de la toiture : L’ancienne toiture et la charpente sont entièrement démontées. Une bâche de protection est installée pour mettre la maison hors d’eau le temps des travaux.
- Le rehaussement des murs : Les nouveaux murs (en bois, parpaings, etc.) sont montés sur les murs existants du dernier niveau.
- La pose de la nouvelle charpente et de la couverture : Une fois la structure des murs achevée, la nouvelle charpente est installée, suivie de l’écran sous-toiture, de l’isolation et du matériau de couverture (tuiles, ardoises, zinc).
- La pose des menuiseries extérieures : Les fenêtres, portes-fenêtres et fenêtres de toit sont mises en place pour assurer le clos et le couvert du nouvel étage.
- L’aménagement intérieur : C’est la dernière phase, qui comprend l’isolation des murs, la pose des cloisons, l’électricité, la plomberie, le chauffage et enfin les finitions (sols, peintures). Pour l’éclairage, des suspensions design peuvent apporter une touche finale à la décoration.
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Un des avantages notables de la surélévation, notamment avec une ossature bois, est que les habitants peuvent généralement continuer à vivre au rez-de-chaussée pendant la majeure partie des travaux.
Le succès de ces étapes dépend en grande partie de la qualité et de la pertinence des matériaux choisis pour la construction.
Choix des matériaux pour la surélévation des combles

La sélection des matériaux est une étape cruciale qui influence non seulement l’esthétique et la durabilité de la surélévation, mais aussi sa performance énergétique et son impact environnemental. Nous préconisons de trouver le bon équilibre entre technicité, coût et esthétique.
Pour la structure et l’ossature
Comme évoqué précédemment, le bois est souvent privilégié pour sa légèreté, sa rapidité de mise en œuvre et ses qualités écologiques. L’acier peut également être utilisé pour des structures spécifiques nécessitant de grandes portées, mais il est plus coûteux et moins performant en termes d’isolation. Le choix de la maçonnerie traditionnelle (parpaing, brique) reste une option viable pour sa robustesse, à condition que les fondations le permettent.
Pour l’isolation
Une isolation performante est indispensable pour garantir le confort thermique été comme hiver et réduire les factures d’énergie. Plusieurs options existent :
- Les laines minérales (laine de verre, laine de roche) : Elles offrent un excellent rapport performance-prix et sont incombustibles.
- Les isolants synthétiques (polystyrène, polyuréthane) : Très performants à faible épaisseur, ils sont idéaux pour optimiser l’espace.
- Les isolants biosourcés (fibre de bois, ouate de cellulose, liège) : Écologiques et efficaces, ils offrent un excellent confort d’été en régulant mieux la chaleur.
Pour le revêtement extérieur
Le revêtement de façade, ou bardage, définit l’identité visuelle de la surélévation. Il doit être choisi en accord avec le PLU. Le bardage en zinc, souvent utilisé pour un rendu contemporain, est très durable et ne nécessite aucun entretien. Le bardage en bois (naturel, peint ou composite) apporte une touche chaleureuse et s’intègre bien dans de nombreux environnements. L’enduit classique permet quant à lui d’assurer une continuité visuelle avec le reste de la maison.
La surélévation des combles est une opération complexe qui transforme en profondeur un habitat. Elle offre une réponse pertinente au besoin d’espace en milieu urbain dense, tout en valorisant le patrimoine existant. De l’étude de faisabilité à la sélection des matériaux, chaque étape requiert une planification minutieuse et l’accompagnement de professionnels qualifiés. En respectant les démarches administratives et en choisissant les bonnes techniques, il est possible de créer un nouvel étage de vie confortable, esthétique et performant, parfaitement adapté aux besoins évolutifs de la famille.








